FODABI - CENTRE HOSPITALIER DANY BIBOTA

mercredi, juillet 24, 2019

Affirmer ce que nous sommes: Reconquête identitaire

S’affirmer, c’est savoir exprimer son opinion, ses sentiments et ses besoins. C’est exprimer ce que l’on ressent. L’affirmation de soi est une attitude intérieure qui consiste à croire que l’on a une valeur. C’est le pouvoir d’agir face à ses besoins, à son environnement. S’affirmer, ce n’est pas seulement pour les autres, c’est surtout prendre soin de soi. 

Respecter ses droits et ses besoins, ça commence par soi-même. Lorsque l’on n’exprime pas clairement ce que l’on ressent, ce que l’on pense, on transporte un malaise intérieur. Un sentiment négatif s’installe en soi : sentiment de culpabilité, de frustration, de colère ou d’inquiétude. Le niveau de satisfaction face à la vie s’amoindrit. On ressent un manque de « contrôle » sur sa vie. 

Et c’est cela le plus grave pour les Africains : ça les consume et les rend inaptes à produire et à se tenir à la hauteur de leurs potentiels. Avoir une attitude affirmative c’est avoir le « contrôle de sa vie ». C’est démontrer que l’on a une valeur, que l’on est important. L’affirmation de soi est avant tout une attitude qui démontre que l’on se respecte, que l’on reconnait ses goûts, ses talents, ses sentiments et ses besoins. S’affirmer c’est être AUTONOME. 

C’est revendiquer ses droits sans avoir de compte à rendre à personne d’autre que soi-même.
Les Africains doivent, comme tous les autres peuples du monde, avoir des droits :  
  • d’exprimer leurs émotions ; ?
  • de faire des erreurs ; ?
  • de prendre soin d’eux ; ?
  • de dire comment ils veulent être traités ; ?
  • d’accepter de l’aide sans être coupables ; ?
  • de dire non ! ? d’avoir des besoins spécifiques ; ?
  • d’être responsables de leurs choix ; ?
  • de prendre une part active dans leur changement d’attitude dans le monde ?
Il paraît que les Africains n’entendent la vie qu’avec et parmi les autres. La vie du Négro-africain n’aurait de sens que par, dans et à travers la communauté. Ce mode de vie collectif ou communautaire est radicalement opposé à l’esprit individualiste, ciment du monde capitaliste. 
Les Africains recherchent dans leur société les conditions optimales de leur développement, mais qui ne bouleverseraient pas complètement leur antique conception du monde. Alors, la revalorisation de l’identité africaine et de son communautarisme permettra à coup sûr de reprendre l’initiative dans les actions qui engagent l’avenir de l’Africain et d’établir un partenariat de type nouveau avec l’Occidental, un rapport d’enrichissement culturel mutuel. Mais de cela, personne ne parle !
La renaissance africaine n’est pas seulement une vision du monde, elle est une manière d’être et d’avoir, une manière de construire l’Afrique. 
Cheikh Anta Diop explicitait le concept de « Renaissance africaine » en ces termes (1948) :              La conscience historique africaine, fortifiée par la connaissance approfondie et autonome de tout le passé culturel africain ; le dialogue fructueux des Africains avec leurs propres héritages culturels, danses, musiques, littératures orales et écrites, valeurs esthétiques, valeurs sociales ; langues africaines ; la nouvelle créativité des Africains dans le monde d’aujourd’hui où il s’agit non seulement de « recevoir » mais aussi de « donner », de « participer », de « construire », d’« agir ». Le grand professeur militait pour une nouvelle façon d’exister, de vivre, de s’affirmer.                        
C’est ainsi que le professeur Molefi Kete Asantei, qui est l’un des prolongateurs de l’œuvre de Cheikh Anta Diop, rappelle avec force le chemin que l’Afrique doit emprunter si elle veut se retrouver : «L’Afrique n’a pas pour vocation de devenir l’Europe. L’Afrique doit redevenir l’Afrique» La Renaissance africaine c’est le retour d’une Afrique qui doit dépendre d’elle-même, qui a vocation d’être elle-même et non asiatique, ou américaine, ou occidentale. L’Afrique doit être fière d’elle-même, se penser elle-même, elle doit être construite en se nourrissant de la pensée et des œuvres de ses grands esprits. 
L’Afrique doit s’appuyer sur son patrimoine culturel. La renaissance africaine est la reconstitution de l’Être africain. Nous devons commencer par Être, exister, être conscients que nous existons, et plus clairement, que nous existons en tant que nous, comme Dieu lui-même a voulu que nous soyons. Nous ne devons plus être d’autres êtres que nous-mêmes.......
Je puise mon énergie dans la littérature africaine quoique fan de la littérature américaine
  1. Tchicaya_Utamsi ...............Le ventre
  2. Mongo_Beti........................Le pauvre Christ de bomba
  3. Hamadou_hampaté_Bâ...... L'étrange destin de Wangrin
  4. Camara_Laye......................L'enfant noir
  5. Sembene_Ousmane.............Les bouts de bois de dieu
  6. Ngugi_wa_Thiongo............Pétales de sang
  7. Ahmadou_Kourouma..........Le soleil des indépendances
  8. Chinua_achebe....................Things fall apart(le monde s'effondre) etc
Ruphin Kinanga Ka bu ni zolo yula ntima luaka ni monaka, kuna ma loma tolo ni ngué ni kwe moné
Sikama La Yongolaise

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